L’Ermitage de Saint Jean de Liausson Le premier ermite mentionné dans les textes en 1183 s’appelait Enjalbert. Il vivait dans des grottes, nombreuses sur ce massif. En 1232, Pons du Bosc et Pierre Gontier débutèrent la construction de l’ermitage. Vers 1254, deux religieux, s’ajoutèrent aux deux premiers fondateurs. L’ermitage va passer à cette date entre les mains des hospitaliers de Nébian après avoir été placé sous la protection de l’évêque de Lodève. A cette date vivaient 4 ermites, 3 prêtres et un laïc Ponce Gazel. Ce dernier était un habitant du village attristé de la vie qu’il menait. Il décida de se retirer du monde pour vivre en ermite. Il se fixa dans une grotte afin de vivre en harmonie avec Dieu. Il voulait se faire oublier, mais son courage lui valut d’être connu de toute la contrée. Des habitants allaient le voir, d’autres voulaient devenir ses disciples et vivre comme lui. Ce fut le commencement d’une communauté religieuse retirée du monde. Ils construisirent au sommet de la montagne un petit monastère avec son église et ses règles monastiques. Autour de l’église, des petites maisons pour les fidèles. Cet ermitage resta longtemps un lieu de retraite et de prière. Ceci dura un temps mais progressivement et ce pour diverses raisons, la communauté s’éparpilla et il ne resta que des ermites. La chapelle ne servit que de station lors des processions des Liaussonnais sur la colline pour demander la pluie ou l’arrêt de maladies. L’ermitage pris le nom de Saint Jean par rapport à l’ordre des chevaliers de Saint de Jérusalem de Nébian mais aussi parce que l’oratoire aurait été dédié à Saint Jean l’évangéliste. En 1650, l’église est indiquée comme détruite, elle servait uniquement de lieu de repos lors des processions pour la Saint Jean et Pentecôte. Il y avait une fresque datée du XIVème siècle sur un des murs de la chapelle mais ce mur s’effondra dans les années 1920 et la fresque disparut.
Anecdote:
Vers les années 1880 vivait le dernier ermite. Il était âgé et avait peur de dormir dans l’ermitage qui menaçait de s’effondrer. Tous les soirs, il redescendait dans le village ou il dormait chez l’habitant et repartait le lendemain matin. En partant de ses hôtes, il disait toujours : « Un jour, je vous récompenserai ». Trop âgé pour vivre dans l’ermitage, il se retira au monastère de Saint Guilhem. Un jour, ses anciens hôtes reçurent une lettre de sa part mais pas suffisamment affranchie, ils ne purent payer le timbre et la lettre repartit et ne revint jamais. Le mystère de la lettre et de la récompense promise s’est envolé.
Accès: