L’étouffement:
Technique des claques dans le dos:
Tenez-vous sur le côté et un peu en arrière de la victime. Penchez-la vers l’avant en soutenant sa poitrine d’une main, ce qui permettra à l’objet obstruantles voies aériennes de ne pas s’enfoncer davantage dans la trachée. Administrez un maximum de 5 claques entre les omoplates. Chaque claque a pour but de provoquer un mouvement de toux permettant de déloger l’objet.
Après chaque claque, observez si le corps étranger a été rejeté ou non. Dans l’affirmative, la victime reprend sa respiration et tousse, et il est inutile de lui donner d’autres claques dans le dos.
Technique des compressions abdominales :
Tenez-vous derrière la victime et placez vos bras autour de la partie supérieure de son abdomen. Penchez la victime vers l’avant. Placez un de vos poings fermés entre le nombril et l’extrémité inférieure du sternum. Maintenez votre poing en place à l’aide de votre autre main. Enfoncez fortement votre poing vers vous et vers le haut. Recommencez ce geste 5 fois au maximum.
Le saignement:
Technique de la mise en place d’un tampon relais:
Le tissu mis à la place de la main doit être propre et recouvrir complètement la plaie qui saigne.
La substitution de la compression manuelle par le tampon relais doit être effectuée le plus rapidement possible.
Le lien appliqué sur le tampon doit être assez large pour le recouvrir entièrement et assez long pour faire au moins 2 fois le tour du membre blessé.
Le lien doit être suffisamment serré pour presser sur l’endroit qui saigne et éviter que le saignement ne reprenne.
Si le tampon relais n’arrête pas totalement l’hémorragie, posez un second tampon, posé sur le premier pour augmenter la compression.
En cas d’échec, reprenez la compression manuelle.
L’inconscience:
Technique : la libération des voies aériennes et la mise en position latérale de sécurité:
Assurez-vous que ses jambes sont allongées côte à côte. Si ce n’est pas le cas, rapprochez-les délicatement l’une de l’autre de manière à les placer dans l’axe du corps.
Disposez le bras de la victime le plus proche de vous à angle droit de son corps. Pliez ensuite son coude tout en gardant la paume de sa main tournée vers le haut.Placez-vous à genoux ou en trépied à côté de la victime.
Saisissez l’autre bras de la victime d’une main, placez le dos de sa main contre son oreille, de votre côté.Maintenez la main de la victime pressée contre son oreille, paume contre paume.
Attrapez la jambe la plus éloignée de vous avec l’autre main, juste derrière le genou, et relevez-la tout en gardant le pied au sol.
Placez-vous assez loin de la victime, au niveau de son thorax, pour pouvoir la tourner sur le côté vers vous, sans avoir à reculer.Faites rouler la victime en tirant sur sa jambe jusqu’à ce que le genou touche le sol.
Dégagez doucement votre main de sous la tête de la victime en maintenant son coude de votre autre main afin de ne pas entraîner sa main et d’éviter ainsi toute mobilisation de sa tête.
Ajustez la jambe située au-dessus de sorte que la hanche et le genou soient à angle droit.
Ouvrez la bouche de la victime d’une main, avec le pouce et l’index, sans mobiliser la tête, afin de permettre l’écoulement des liquides vers l’extérieur.
Demandez à quelqu’un d’appeler les secours ou bien allez chercher de l’aide si vous êtes seul. Vérifiez régulièrement que la respiration est normale.
Le malaise cardiaque:
La victime se plaint d’une douleur serrant la poitrine. La douleur peut irradier vers d’autres parties supérieures du corps (notamment le bras, l’épaule, le cou, la mâchoire inférieure ou l’estomac). Ces signes peuvent s’accompagner de difficultés respiratoires, de sueurs, de nausées, voire de douleurs abdominales.
Ne sous-estimez pas la situation : même si la victime prétend que ce n’est pas grave, elle doit immédiatement être prise en charge.
Posez des questions à la victime : depuis combien de temps dure ce malaise ? Est-ce la première fois ? La victime a-t-elle été hospitalisée ou prend-elle des médicaments pour cela ?
Demandez à une personne présente d’alerter immédiatement les secours (le Samu-Centre 15), ou faites-le vous-même si vous êtes seul.
Mettez la victime au repos dans une position confortable (allongée ou, si elle le souhaite, en position semi-assise ou assise). Vérifiez régulièrement que la victime est consciente et respire normalement.
L’arret cardiaque:
Si la victime est inconsciente et ne respire pas, des compressions thoraciques et des insufflations doivent étres pratiquées:
Placez la victime sur un plan dur, le plus souvent à terre. Agenouillez-vous à côté de la victime. Placez le talon d’une de vos mains au milieu de sa poitrine nue.
Placez le talon de l’autre main sur votre première main. Solidarisez vos deux mains. N’appuyez ni sur les côtes, ni sur la partie inférieure du sternum.Solidarisez vos deux mains. N’appuyez ni sur les côtes, ni sur la partie inférieure du sternum.
Positionnez-vous de façon que vos épaules soient à l’aplomb de la poitrine de la victime. Bras tendus, comprimez verticalement le sternum en l’enfonçant de 4 à 5 cm.
Après chaque pression, laissez la poitrine de la victime reprendre sa position initiale afin de permettre au sang de revenir vers le cœur. Maintenez vos mains en position sur le sternum.
La durée de la compression doit être égale à celle du relâchement de la pression de la poitrine.
Effectuez 30 compressions thoraciques à une fréquence de 100 par minute, soit environ 2 compressions par seconde.
Pratiquez ensuite 2 insufflations par la technique du bouche-à-bouche.
Technique du bouche-à-bouche:
Basculez de nouveau la tête de la victime vers l’arrière et soulevez son menton (cf. partie sur l’inconscience). Placez une main sur son front et pincez ses narines entre le pouce et l’index. De l’autre main, maintenez son menton de telle sorte que sa bouche s’ouvre. Inspirez normalement, penchez-vous vers la victime et couvrez entièrement sa bouche par la vôtre.
Insufflez lentement et régulièrement de l’air dans la bouche de la victime tout en vérifiant que sa poitrine se soulève. Chaque insufflation dure environ 1 seconde. Tout en maintenant la tête de la victime basculée en arrière et son menton relevé, redressez-vous légèrement pour vérifier que sa poitrine s’abaisse à l’expiration. Inspirez de nouveau normalement et pratiquez une seconde insufflation. Repositionnez correctement vos mains et pratiquez 30 nouvelles compressions thoraciques.
Ces contenus sont extraits du guide des gestes qui sauvent de la Croix-Rouge française, remis à chaque participant à une formation PSC 1. Textes : Dr Pascal Cassan, Dr Daniel Meyran, Dr Vincent Hubert – Photo : Valérie Archeno – Illustrations : Philippe Diemunch – Pictogrammes : Yann Brien.